Damas a accusé les rebelles, qui ont lancé vendredi dernier une vaste offensive pour mettre fin au siège imposé par les forces du régime de Bachar al-Assad, aux quartiers abritant l’opposition, d’avoir répandu du gaz toxique qui aurait causé, selon les médias officiels, 35 cas de suffocation dans un quartier tenu par les forces gouvernementales.
L’offensive a été lancée vendredi par une coalition de rebelles depuis l’extérieur de la ville, côté ouest. Plus de 1.500 combattants djihadistes venus des provinces d’Alep et d’Idleb au nord-ouest du pays participent à cette vaste opération qui s’étend sur un front de plus de 15 kilomètres.
De violents combats ont fait rage hier dimanche à la périphérie ouest d’Alep, où 38 civils ont été abattus par les tirs de roquettes de l’opposition.
Des cas de suffocation ont été confirmés par l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) dans les rangs des forces du régime dans le quartier de Hamdaniyé, comme le révélait l’agence officielle Sana qui annonçait que des blessés souffraient de « spasmes musculaires » et de « dilatation de la pupille ».
Le directeur de l’hôpital universitaire d’Alep, Ibrahim Hadid, interrogé par la télévision publique syrienne, a accusé les rebelles d’avoir utilisé « du gaz de chlore toxique » qui aurait touché 36 personnes, des militaires, mais également des civils.
Le contrôle d’Alep, divisée entre des secteurs est tenus par les rebelles et des quartiers ouest aux mains du régime, est déterminant aux yeux des belligérants pour assoir leur pouvoir dans le nord de la Syrie. L’OSDH indique que 38 civils ont été tués et 250 blessés par les centaines de roquette et d’obus tirés par les rebelles sur les quartiers ouest d’Alep et que les violences ont fait pas moins de 30 morts et parmi les forces du régime et les combattants engagés à ses côtés.