Les gardes-côtes libyens ont fait état jeudi, de la disparition, depuis la veille au large de la Libye, d’une centaine de migrants qui essayaient d’atteindre le continent européen.
Parmi les 126 migrants qui étaient à bord d’un canot en détresse, ajoute la même source, 29 personnes ont pu être sauvées. Il s’agit de migrants clandestins, de nationalités africaines, a confié mercredi à la presse, le général Ayoub Qassem, porte-parole de la marine libyenne à Tripoli, précisant que les rescapés étaient «à bord d’un canot pneumatique déchiré et rempli d’eau».
Citant l’un des rescapés, le responsable libyen précise que «le canot était parti de Garaboulli (localité située à 70 kilomètres à l’est de la capitale Tripoli) avec 126 clandestins à bord». Ballotée par les vagues, cette embarcation a fini par céder et l’eau s’y est infiltrée, entraînant «la disparition de 97 migrants … dont trois femmes et un enfant », a raconté ce survivant.
La Libye qui dispose de 1.770 kilomètres de côtes, dont la majorté n’est pas surveillée, s’est transformée en plaque tournante de l’immigration irrégulière. Les clandestins essayent, la plupart du temps d’atteindre, au moyen de canots pneumatiques ou d’embarcations de fortune surchargées, l’île italienne de Lampedusa distante de près de 300 kilomètres des côtes libyennes.
Le porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR), William Spindler a déclaré mercredi dernier devant la presse, que 3.800 personnes au minimum ont trouvé la mort ou ont disparu en mer Méditerranéenne depuis le début 2016, un nombre jamais été enregistré auparavant.