Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé ce mercredi, le rappel pour « consultations » de l’ambassadeur de son pays à L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture «UNESCO» siégeant à Paris.
Netanyahu entend ainsi protester contre l’adoption le même jour, d’une décision par la commission du patrimoine de l’UNESCO, déplorant « les fouilles illégales » de l’Etat hébreu dans la vieille ville sainte d’Al Qods occupée, Jérusalem.
Le texte proposé par le Koweït, le Liban et la Tunisie a été adopté par consensus par ladite commission qui se réunit une fois par an et comprend 21 Etats membres. Recueillant 10 voix pour, 2 contre et 8 abstentions, la Commission de l’Unesco déplore dans ce texte, «les fouilles illégales» d’Israël dans la vieille ville d’Al Qods, évoque «l’esplanade des Mosquées», un lieu sacré des Musulmans, alors que ce même lieu, dénommé par l’Etat hébreu de «Mont du Temple» est également considéré comme le lieu le plus sacré du judaïsme. La Commission demande enfin le respect du statu quo sur les lieux saints.
Ce texte reprend, avec quelques variantes, une précédente décision (résolution) adoptée l’an dernier par la commission du patrimoine concernant la Vieille ville de Jérusalem, classée depuis 1982, par l’Unesco parmi les sites en péril.
Dans son communiqué, le cabinet du Premier ministre israélien n’exclut pas d’autres mesures contre l’Unesco. Les tensions entre l’Unesco et l’Etat hébreu s’aggravent. Il y a huit jours, une autre résolution du Conseil exécutif de l’organisation sur le même thème, la protection du patrimoine culturel palestinien, avait déjà provoqué la colère d’Israël qui estime qu’il niait le lien millénaire entre les juifs et la ville. Dans la foulée, Israël avait suspendu sa coopération avec l’Unesco. Conquise en 1967, Jérusalem-Est, qui comprend la vieille ville, est occupée jusqu’à ce jour par Israël, une annexion qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.