A l’issue de la rencontre mardi, de 13 ministres de la Défense des pays occidentaux à Paris sur la situation en Irak et en Syrie, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter et son homologue français Jean-Yves Le Drian ont annoncé le début des préparatifs par la coalition internationale contre l’Etat islamique pour isoler Raqqa, le fief des djihadistes en Syrie.
Aucun agenda de cette opération n’a été communiqué, mais selon les médias français, Ashton Carter a expliqué qu’il y aurait un « chevauchement » des opérations de reconquête menées à Mossoul, en Irak, par les forces spéciales irakiennes et kurdes soutenues par la coalition internationale et celles qui débuteront à Raqqa, une stratégie, a-t-il dit, qui vise à priver les djihadistes de tout échappatoire.
Les responsables américain et français de la Défense ont également annoncé que la coalition était à la recherche de « forces locales efficaces et motivées » pour constituer les troupes terrestres qui seront mobilisées pour la reprise de Raqqa. Les Etats-Unis soulignent que la Russie, qui intervient contre le groupe terroriste sur invitation de Damas, n’était pas conviée au plan de reconquête de Raqqa.
Le gouvernement de Syrie, qui a à de nombreuses reprises par le passé accusé la coalition menée par les Etats-Unis de violer la souveraineté du pays, n’a pas réagi à l’annonce du plan du Pentagone. C’est en effet sans mandat des Nations unies l’autorisant à mener des opérations en Syrie que la coalition menée par Washington effectue des bombardements sur Raqqa depuis 2014.
L’organisation de l’Etat islamique compte entre 3 000 et 4 000 combattants à Raqqa et 5 à 6.000 combattants dans Mossoul.
Au début de la réunion des chefs de la défense occidentaux, le président français François Hollande avait mis en garde les pays d’où sont originaires les djihadistes étrangers actuellement en zone irako-syrienne face au risque que représente le retour de ces combattants étrangers.