La Belgique a annoncé avoir renforcé les contrôles au niveau de la frontière avec la France, le démantèlement du camp de migrants de Calais étant imminent.
« On fera tout pour qu’un camp de tentes ne s’installe pas en Belgique », a déclaré jeudi dans la soirée le cabinet du ministre belge de l’Intérieur, Jean Jambon (N-VA). Selon la même source, les effectifs de la police fédérale seront renforcés à partir de samedi dans la zone frontalière. Celle-ci se trouve à une cinquantaine de kilomètres de la « jungle » de Calais, qui devrait être démantelée dans les jours à venir.
Pour rappel, le même camp avait été partiellement démantelé en février dernier. Raison pour laquelle la Belgique avait provisoirement dérogé aux dispositions légales de Schengen (l’espace de libre circulation dans 26 Etats membres de l’Union Européenne) en remettant en place des contrôles systématiques à la frontière française. Une mesure qui s’est étendue sur plusieurs mois. Durant la première semaine de ces contrôles, les autorités belges avaient refoulé plus de 600 personnes.
Cette fois-ci, 120 agents de police seront déployés à la frontière avec l’Hexagone. Le ministre belge de l’Intérieur a indiqué qu’ils « resteront en place tant que nécessaire ». « La capacité a été libérée pour deux mois », a-t-il ajouté avant de préciser que ce plan fera l’objet d’une évaluation chaque semaine. De son côté, la porte-parole de M. Jambon a expliqué que « le dispositif et les mesures pourront à tout instant être adaptés en fonction de l’évolution de la situation ».