Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a annoncé mardi dernier, que son pays allait diminuer la durée légale des visas à six mois contre un an actuellement, pour les porteurs de passeports diplomatiques congolais, autrement dit les membres du gouvernement ou les diplomates de la République Démocratique du Congo (RDC).
Le chef de la diplomatie belge estime que le Congo-Kinshasa pourrait plonger dans une période d’incertitude après le 19 décembre prochain, date de la fin du mandat du président sortant, Joseph Kabila.
Le report des élections présidentielles en RDC à novembre 2018, n’a fait qu’aviver ses inquiétudes. «Je crois qu’il faut faire passer le message que nous ne savons pas quelle sera la situation l’année prochaine (en RDC), et qu’on ne peut pas considérer que les choses vont se poursuivre sans aucun changement», a expliqué Reynders.
Le ministre belge des Affaires étrangères a affirmé que les élections au au Congo-Kinshasa, auraient dû se tenir au cours de cette année, ajoutant qu’il souhaitait donc passer un message «très clair» tant à la majorité présidentielle qu’à l’opposition congolaises. «On sait que les fichiers électoraux peuvent être prêts pour l’été prochain, et que l’on peut totalement mettre en place les élections, pas seulement présidentielles, mais aussi parlementaires avant la fin de l’année 2017, sans aucune difficulté », a-t-il soutenu au micro de RFI.
Didier Reynders a également souligné l’importance de la poursuite et du succès du dialogue national initié le 1er septembre dernier à Kinshasa. Pour ce faire, il est nécessaire, à son avis, de persuader les figures de proue de l’opposition, dont Etienne Tshisekedi ou Moïse Katumbi, d’y prendre part.