L’ancien boxeur marocain Zakaria Moumni a été condamné, mercredi par le tribunal de grande instance de Paris, pour diffamation de Mounir El Majidi, le secrétaire particulier du roi Mohammed VI, et devrait ainsi verser 1 000 euros de dommages et intérêts.
Faisant valoir des titres de kickboxing obtenus en 1999, Zakaria Moumni avait affirmé avoir cherché à rencontrer le roi du Maroc pour obtenir un poste d’entraîneur au Maroc, auquel il pensait avoir droit en récompense de ses victoires, ainsi que pour dénoncer la « corruption » de membres de la fédération sportive qui l’auraient empêché d’obtenir ce qu’il réclamait.
Cet acharnement aurait abouti, d’après Zakaria Moumni, à son enlèvement à l’aéroport de Rabat en septembre 2010 par des agents de la DGST, le service de contre-espionnage marocain. Il a prétendu avoir été torturé en présence de Abdellatif Hammouchi, le patron de la DGST. Zakaria Moumni avait également accusé Mounir El Majidi de l’avoir menacé de mort.
Le Tribunal de grande instance de Paris a estimé que les éléments présentés par Zakaria Moumni ne pouvaient « constituer, en eux-mêmes, une base factuelle suffisante pour accuser Mounir El Majidi d’en avoir été l’instigateur ».
Me Hervé Temim, avocat de Mounir El Majidi, a déclaré à l’issue de la décision de justice que «l’ensemble des allégations de Zakaria Moumni (…) sont ainsi reconnues comme infondées, fantaisistes et dénuées de la moindre preuve».
Il s’agit d’une «décision cohérente et logique dans la mesure où toutes les procédures engagées par Zakaria Moumni ont mis hors de cause M. El Majidi», a affirmé de son côté Me Hicham Naciri qui représentait le secrétaire particulier du roi du Maroc.