Diane James, la présidente du parti britannique anti-immigration Ukip, a annoncé mardi, sa démission pour «des raisons personnelles et professionnelles», 18 jours à peine après avoir remplacé l’emblématique Nigel Farage.
Diane James ne finalisera donc pas sa prise de fonction mais garde sa casquette d’eurodéputée sous la bannière de son parti. Sur son compte Twitter, la désormais ex-présidente d’Ukip explique sa décision par le fait qu’elle n’a pas assez d’autorité, ni le soutien de tous ses collèges membres du Parlement européen et des dirigeants du parti, pour mettre en œuvre les changements qu’elle estime nécessaires et sur lesquels elle a basé sa campagne. Si elle ne s’étend pas sur ses raisons personnelles, le Times assure qu’elle serait sous le choc après avoir reçu un crachat dans un train la semaine précédente. Elle avait également des réticences à mener le parti sans garantie sur son financement. D’autres médias avancent les problèmes de santé de son mari comme la principale raison de son retrait.
Agée de 56 ans, Diane James a travaillé pendant 30 ans dans le secteur de la santé. Porte-parole de l’Ukip, elle s’était engagée à faire de sa formation politique le «parti officiel de l’opposition» à la place du parti travailliste après les élections législatives de 2020.
Après le départ surprise de Nigel Farage, qui a estimé sa mission «accomplie» après le vote des Britannique en faveur d’une sortie de leur pays de l‘Union européenne le 23 juin dernier, et l’exclusion du favori à sa succession, Steven Woolfe, qui a été écarté du scrutin début août pour avoir remis son dossier de candidature avec 17 minutes de retard, l’Ukip continue à enchaîner les déconvenues.
Le président de l’Ukip Pau Oakden a annoncé qu’il convoquerait d’urgence le Comité exécutif national (NEC) du parti, pour préparer un nouveau processus électoral interne. Steven Woolfe est pressenti pour prendre la relève à la tête du parti.