Les élections régionales de dimanche en Espagne ont consolidé le parti du chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy et marqué la déroute des socialistes. Elles pourraient être le détonateur que le pays attendait pour sortir d’un blocage politique qui dure depuis neuf mois.
En Galice, région de naissance de Mariano Rajoy, le Parti populaire est arrivé en tête et a conservé sa majorité absolue au parlement régional avec 41 sièges sur 75. Le Parti socialiste est à la deuxième place, au coude à coude avec « En Marea », l’allié local de Podemos.
Au Pays basque, par contre, le Parti populaire est arrivé en cinquième position avec seulement neuf sièges sur 75, perdant un élu dans cette région fortement indépendantiste et nationaliste. Ce mauvais résultat est néanmoins une bonne opération pour le parti conservateur au vu de la débâcle de son traditionnel adversaire socialiste. Le PSOE est relégué à la quatrième place, dépassé par Podemos.
L’Espagne est dans une impasse politique depuis de longs mois maintenant. Les législatives en décembre 2015, puis en juin dernier ont débouché sur une fragmentation du Parlement en quatre grandes forces, à savoir le Parti populaire, le Parti socialiste, Podemos et le parti de centre Ciudadanos, ce qui rend le pays difficilement gouvernable.
Les socialistes refusent d’investir à nouveau Mariano Rajoy, au pouvoir depuis 2011, et cherchent à la place à susciter une coalition de gauche. Mais plusieurs dirigeants régionaux refusent l’alliance avec Podemos, trop à gauche, et d’autres craignent une alliance avec les indépendantistes qui mettrait en danger l’unité du pays.
En affaiblissant les positions du Parti socialiste, les élections régionales de dimanche accentuent la pression sur lui et pourraient bien amener le parti de Pedro Sanchez à se montrer moins intransigeant dans les négociations pour la formation d’un gouvernement.