Le gouvernement italien et les autorités européennes ont annoncé mardi le démantèlement d’un réseau de passeurs qui aurait organisé le transport de 200 migrants au minimum de la Hongrie vers d’autres Etats européens.
Un groupe de 16 personnes a été arrêté, d’après des communiqués émanant des forces de l’ordre italiennes et des deux unités de coopération policière et judiciaire au sein de l’Union Européenne (UE), Europol et Eurojust. Par ailleurs, cinq autres suspects sont toujours recherchés, selon les mêmes sources.
Ces passeurs présumés sont majoritairement d’origine syrienne mais il y a également des ressortissants algériens, égyptiens, libanais et tunisiens dans le lot.
La plupart de ces suspects vivaient dans la province de Côme, située dans le nord du territoire italien. La justice italienne les poursuit pour aide à l’immigration clandestine. Ces suspects géraient un réseau de dizaines de voitures qui servaient à assurer le transport de migrants à partir de la Hongrie ou de l’Italie vers l’Allemagne, l’Autriche et la France en échange d’une somme de 500 euros (550 dollars) par personne. Leur clientèle était essentiellement syrienne.
Entre décembre 2014 et mai dernier, un minimum de 200 migrants a eu recours à ce réseau, a affirmé la police italienne après avoir effectué nombre de perquisitions. De leur côté, Europol et Eurojust ont indiqué qu’ « une quantité importante de biens et d’argent » a été saisie au cours de ces perquisitions. Cette enquête avait été entamée en septembre 2015 après qu’un ressortissant italien transportant plusieurs migrants dans son véhicule ait été arrêté en Hongrie.