L’armée nigériane a annoncé hier mardi, sur son compte Twitter avoir tué dans un raid aérien plusieurs officiers de Boko Haram et avoir blessé mortellement leur chef du groupe terroriste Abubakar Shekau.
L’armée nigériane a précisé que ce raid aérien, sans précédent et spectaculaire selon elle, a été mené au moment de la prière du vendredi dernier, dans un village de l’Etat du Borno, proche de la fameuse forêt de Sambisa qui sert de base de repli à Boko Haram.
D’après le porte-parole de l’armée Sani Usman, Abubakar Shekau a été touché à l’épaule, une blessure présentée comme mortelle. L’officier a présenté les trois commandants de Boko Haram tués dans cette opération comme étant Abubakar Mubi, Malam Nuhu et Malam Hamman.
Sur les réseaux sociaux, cette nouvelle a été accueillie avec plus de prudence et grand scepticisme, car par le passé, Abubakar Shekau avait été déjà déclaré mort à de nombreuses reprises par l’armée nigériane et à chaque fois, le chef terroriste est réapparu dans des vidéos pour défier les autorités du pays.
L’annonce de l’armée a coïncidé avec la troisième visite dans le pays du secrétaire d’Etat américain, John Kerry. Ce dernier s’est rendu dans le nord du pays, à Sokoto, où il a félicité les militaires pour leur lutte contre Boko Haram mais n’a fait aucune mention quant au sort d’Abubakar Shekau.
Dans son discours, le secrétaire d’Etat américain a pourtant pris soin de mettre en garde les militaires nigérians contre les abus contre les droits de l’Homme dans les zones délivrées.
Les troupes nigérianes ont été accusées à maintes fois, par de nombreuses Organisations Non Gouvernementales d’avoir usé d’une force excessive ou commis des crimes extrajudiciaires contre de supposés insurgés de Boko Haram.