Le Parti populaire (PP) espagnol a autorisé ce mercredi, Mariano Rajoy, qui a été chargé il y a de cela 20 jours par le roi Felipe VI de former un nouveau gouvernement, à négocier avec le mouvement centriste Ciudadanos pour former une coalition gouvernementale.
Mariano Rajoy devait rencontrer ce jeudi Albert Riveira, le leader de Ciudadanos. Mais si le Parti populaire et Ciudadanos ont chacun montré des signes d’ouverture, un accord est loin d’être gagné.
Ciudadanos n’a pas manqué de le souligner, en rappelant son programme en six points axé sur la lutte contre la corruption et l’ajout d’une dose de proportionnelle aux élections, et dont il conditionne l’acceptation à l’ouverture de discussions pour un éventuel soutien à Mariano Rajoy. Ce dernier, en conférence de presse après la réunion de son parti, n’a pas précisé la position du Parti populaire sur les exigences de Ciudadanos.
L’Espagne est en pleine crise politique depuis que les élections législatives de décembre et de juin n’ont pas permis de former de gouvernement. Vainqueur des deux scrutins, le Parti populaire a échoué à chaque fois à obtenir la majorité absolue au Congrès des députés, et les négociations pour former un gouvernement de coalition, une situation inédite en Espagne, n’ont jusqu’à présent pas abouti. Mais l’appui de Ciudadanos, arrivé en quatrième position lors des dernières législatives, ne serait pas suffisant pour permettre à Mariano Rajoy d’obtenir la confiance du Parlement.
Face à une population proche de l’exaspération, la pression se retrouve actuellement sur le Parti socialiste, qui n’a pour le moment montré aucun signe d’ouverture, et qui se retrouve en position d’arbitre. Mais le chef de file des socialistes Pedro Sanchez a de nouveau exclu hier mercredi d’apporter son soutien à Mariano Rajoy.