L’hebdomadaire britannique Sunday Times a révélé une information selon laquelle le gouvernement de Londres devrait retarder le processus de sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne (UE) jusqu’à la fin de l’année 2017.
Le journal cite une source travaillant dans le milieu de la finance de la City à Londres. Selon cette source, les ministres britanniques ont, en privé, prévenu différents hauts responsables du secteur de la finance britannique basés à la City que le processus initiant les démarches de sortie du pays de l’UE (recours à l’article 50 du Traité de Lisbonne) ne devrait intervenir qu’à la fin de l’année 2017 et non pas au début comme promis.
Le recours à cet article ouvre une période de négociations de deux ans au terme de laquelle le pays concerné quitte l’Union. Plusieurs raisons sont avancées pour justifier cet ajournement.
Le ministère créé tout spécialement pour superviser les négociations du Brexit ne dispose pas des experts expérimentés nécessaires pour mener à bien les négociations. Le gouvernement britannique s’inquiéterait également des prochaines élections dans les deux grands pays de l’Union européenne, au printemps en France et en automne en Allemagne, qui risquent de modifier les interlocuteurs de ces deux piliers de l’Union.
Cette information n’est pas une surprise. Theresa May, la nouvelle chef du gouvernement britannique à qui incombe la lourde tâche de gérer la sortie de son pays de l’Union européenne, avait déjà exprimé son souhait que la Grande-Bretagne ne se précipite pas vers la porte de sortie.
Ce souhait était également en accord avec les constations d’une commission parlementaire qui avait dénoncé la désastreuse gestion par David Cameron du référendum, critiquant tout particulièrement une «grossière négligence» de l’ancien Premier ministre qui aurait refusé de préparer le pays à une éventuelle victoire du Brexit.