Le référendum sur les réformes politiques souhaité par le président du Conseil italien, Matteo Renzi, aura bel et bien lieu. La Cour de cassation italienne a validé lundi les quelque 500.000 signatures qui en conditionnaient la tenue.
Le chef du gouvernement italien a lié son avenir politique à ce référendum en s’engageant à abandonner son poste au cas où les électeurs rejettent la réforme de la Constitution. Matteo Renzi espère ainsi mettre un terme à l’instabilité politique qui caractérise son pays.
En effet, aucun gouvernement italien n’est allé jusqu’au bout de son mandat depuis la Seconde Guerre mondiale. A titre d’information, l’actuelle loi fondamentale italienne date de 1948.
Il s’agit donc d’un véritable challenge pour le Premier ministre italien de centre gauche. D’après les sondages, bon nombre de votants demeurent encore indécis et le «non» paraît gagner du terrain. Il est possible que certains électeurs transforment cette simple consultation en un vote-sanction pour protester contre le leader du Parti démocrate.
A présent, l’Exécutif italien dispose d’un délai de 60 jours pour fixer la date du référendum, qui devrait avoir lieu entre octobre et décembre prochain.
Par ailleurs, l’agence de notation financière DBRS a placé Vendredi dernier, l’Italie sous surveillance avec implication négative suite notamment à l’incertitude politique due au référendum.
Pour rappel, les deux chambres du Parlement italien ont adopté, en avril dernier, le projet de réforme de la Constitution. Suivant les nouvelles dispositions proposées, le Sénat n’a plus de pouvoir sur le budget. En plus, la chambre haute du Parlement italien ne serait plus en mesure de destituer les gouvernements. Ses attributions de supervision seraient désormais régionales plutôt que nationales et le Parlement ne compterait plus que 100 sénateurs en lieu et place de 315.
En même temps, le gouvernement verrait ses pouvoirs renforcés sur les questions relatives à l’environnement, aux transports et à l’énergie au détriment des attributions des 20 régions italiennes. Par ailleurs, un système d’élection à deux tours à la Chambre des députés serait instauré.