L’ONU a regretté dans un rapport publié lundi, l’impossibilité de scolariser environ 279.000 enfants en Libye du fait de l’instabilité politique et sécuritaire qui prévaut dans le pays.
Dans son rapport, le Bureau de coordination des Affaires humanitaires (BCAH) des Nations Unies a mentionné que «les statistiques récemment publiées par le ministère libyen de l’Education donnent une image alarmante de l’accès au système éducatif» dans ce pays.
En effet, «un total de 558 écoles en Libye sont considérées comme non opérationnelles», indique ce rapport. Des «dégradations partielles ou totales résultant des combats» justifient la fermeture de ces établissements, peut-on lire dans le texte.
Dans le cas où elles ne sont pas détruites, les écoles servent de centres d’hébergement pour les déplacés. C’est le cas entre autres de la ville de Benghazi, une ville secouée depuis déjà deux ans, par des affrontements violents opposant les forces de sécurité aux djihadistes issus principalement partie de l’organisation de l’Etat Islamique (EI). Dans cette ville, seulement un tiers des 254 écoles qu’elle compte avaient rouvert en décembre dernier.
Pour sa part, la ville de Syrte, située à l’ouest de Benghazi, a perdu trois quarts de sa population après être tombée entre les mains du groupe EI en mai 2015. Selon le rapport onusien, la plupart des 35.000 déplacés envisagent de se réfugier à l’ouest, dans les villes de Bani Walid ou de Misrata.
Confrontés à des déplacements d’envergure, les municipalités et le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) éprouvent de sérieuses difficultés à satisfaire les besoins de base à grande échelle. «L’eau et l’état des installations sanitaires … se détériorent rapidement et les hôpitaux manquent de lits et de matériel médical nécessaire au nombre grandissant de patients», souligne le rapport.