En cohérence avec le résultat du référendum validant la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne (UE), Londres a annoncé ce mercredi, qu’il renonçait à la présidence tournante du Conseil de l’UE qu’il devait assumer de juillet à décembre 2017. C’est l’Estonie qui prendra sa place.
La Première ministre britannique, Theresa May a justifié sa décision par le fait que son pays devrait être très occupé à sa priorité, à savoir les négociations pour quitter l’Union européenne.
D’après un porte-parole du Conseil européen, suite à un consensus entre les ambassadeurs des 28 Etats membres de l’Union européenne, l’Estonie a avancé sa période de présidence de six mois et les présidences suivantes suivront «dans l’ordre actuellement prévu». La présidence actuelle est tenue par la Slovaquie, qui va précéder Malte.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk a salué la décision rapide du chef du gouvernement britannique sur la question qui permettra au Conseil de mettre en place des solutions alternatives.
Dans un entretien avec la chancelière allemande, Angela Merkel, Theresa May a également affirmé qu’elle ne déposerait pas sa demande formelle de sortie de l’Union européenne avant la fin de l’année, pour donner à son pays le temps nécessaire pour préparer cette rupture.
Le Conseil de l’UE est le principal organe décisionnel de l’Union, avec le parlement européen. Il négocie et adopte les textes législatifs, coordonne les politiques des états membres, conclut les accords internationaux et adopte le budget de l’Union européenne. Sa présidence tournante a pour but de favoriser l’implication dans les affaires européennes des dirigeants et de l’opinion publique du pays concerné et de renforcer le sentiment d’appartenance de ce même pays à l’Union, un impératif qui ne s’impose plus pour le Royaume-Uni.