Le gouvernement libyen d’union nationale s’est installé hier lundi, dans des locaux officiels situés dans le centre-ville de Tripoli, une avancée symbolique supplémentaire vers l’assise de son autorité dans le pays, a annoncé le vice-Premier ministre Moussa al-Kouni lors d’une conférence de presse.
Alors qu’il était basé depuis sa prise de fonction dans une base navale au port de Tripoli, l’installation de la présidence du gouvernement dans son nouveau siège au centre de Tripoli, est un symbole fort, après le ralliement de la banque centrale et la réunification de la Compagnie nationale de pétrole. Celle devrait dans la foulée, augmenter la production pétrolière du pays qui a chuté aux alentours de 300.000 barils par jour contre 1.5 million de barils par jour en 2011.
Mais malgré ces avancées et le soutien de la communauté internationale, la tâche qui attend le gouvernement n’en demeure pas moins ardue. Le GNA ne parvient toujours pas à pacifier un pays en proie à des milices armés qui se revendiquent de l’Etat islamique.
Le gouvernement libyen continue également à faire face à l’opposition des autorités basées dans l’est du pays qui refusent de céder le pouvoir sans un vote de confiance au parlement de Tobrouk.
Le 30 mars dernier, le Premier ministre désigné du gouvernement d’union nationale, Fayez al-Sarraj débarquait d’un navire militaire libyen dans le port de Tripoli avec l’ambition de remettre le pays sur les rails et mettre un terme au chaos qui y sévit depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Trois mois plus tard, le bilan est plus que mitigé.
L’initiative la plus notable des nouvelles autorités du pays a été le lancement en mai dernier, d’une vaste offensive militaire pour reprendre aux djihadistes de l’Etat islamique, la ville de Syrte située à 450 Km à l’est de Tripoli.
Categories
Politique