Les syndicats français qui se battent contre la loi Travail adoptée sous le gouvernement socialiste du président François Hollande, ont obtenu l’autorisation de manifester ce jeudi à Paris, au terme d’un long bras de fer avec l’exécutif.
La manifestation est organisée sous une extrême surveillance, le gouvernement ayant prévenu qu’il ne tolérera aucun débordement après les violences intervenues le 14 juin.
Le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a proposé un parcours resserré sur 1.6 kilomètre, alors que la préfecture de police de Paris avait proposé au départ un rassemblement «statique» à place de la Nation dans le but de «mieux sécuriser la manifestation».
Pour cette manifestation qui partira à 14h15, le préfet de police de Paris, précise que plus de 2 000 fonctionnaires de police sont mobilisés et des mesures d’ « interdictions de paraître » ont été prises contre « une centaine de personnes ». Les autorités françaises ont mis en place un système de « filtrage pour éviter les casseurs » et un dispositif de pré-filtrage, avec des fouilles de sac, pour éviter que puissent être introduits des projectiles ou des effets vestimentaires permettant de se masquer.
Le 14 juin dernier, alors qu’entre 75.000 et 80.000 personnes selon la police et un million selon les organisateurs étaient réunies, la mobilisation nationale à Paris avait été marquée par des heurts particulièrement violents, notamment à l‘hôpital Necker-Enfants malades.
Bien qu’ils aient été condamnés par les syndicats, ces heurts ont amené la préfecture de Paris à interdire une manifestation déjà programmée, ce qui aurait été une première depuis 1962, si le ministère de l’Intérieur ne s’en était pas mêlé, autorisant la manifestation sous conditions et au prix de cet important dispositif de sécurité pour éviter de nouveaux débordements.