Le prince Moulay Hicham, cousin du roi Mohammed VI, est de nouveau aux prises avec la justice de Londres qui le menace de poursuites à cause d’une dette impayée à un cabinet d’avocats londonien, pour une valeur de quelque 100.000 livres sterling (140.000 euros environ).
Cette nouvelle affaire intervient après que Moulay Hicham ait été débouté par la même justice londonienne, dans un procès en diffamation qui l’avait opposé au journal électronique basé à Londres, Elaph.
Pourtant, ce n’est pas la première fois que Moulay Hicham est confronté à ce genre de démêlés avec la justice. Au Maroc, il a émis un chèque sans provisions d’une valeur de 2 millions de Dirhams marocains DH (180.000 euros) pour une dette envers le beau-frère de son épouse.
Et ce n’est que par respect à la famille royale que les proches du créancier, décédé entre-temps, refusent de recourir à la procédure du protêt bancaire pour faire valoir leurs droits devant la justice.
En fait, ces ennuis financiers ont commencé bien plus tôt. Celui qui a été surnommé le « prince rouge » par la presse, à cause de son penchant irascible à dénigrer le roi Mohammed VI et ses proches collaborateurs, s’était ruiné justement à payer des journalistes pour faire écho à son projet fantasque d’être calife à la place du calife.
Il s’était fait entourer de plusieurs plumes qui ont sombré par la suite, n’hésitant pas à payer grassement pendant de longue années des noms comme Aboubakr Jamai, Ali Lmrabet, Ahmed Reda Benchemsi, Houcine Mejdoubi, Ali Ammar et bien d’autres…
Moulay Hicham avait même proposé à un journaliste de la place, qui l’a ensuite dénoncé, 50 millions DH (4,5 millions d’euros). Une véritable fortune rien que pour financer un projet éditorial dirigé contre le cercle proche du Roi, qu’il accuse de prévarication sans toutefois apporter de preuves.
Criblé de dettes, le prince rouge a, en fin de parcours, été délaissé même par une certaine presse sensationnaliste qui l’avait, au début, présenté comme un prince persécuté et forcé à l’auto-exil aux Etats-Unis.