Les forces fidèles au gouvernement libyen d’union nationale avançaient jeudi, de la parte ouest vers le centre-ville de Syrte, qui est le fief du groupe Etat Islamique (EI). La veille, ces combattants avaient pu entrer dans la périphérie de cette localité et, même, bloqué sa façade maritime, de sorte à empêcher les djihadistes de s’enfuir par la mer.
De l’avis d’Ibrahim Bitelmal, le président du conseil militaire de Misrata dont les brigades ont lancé une offensive sur Syrte, l’organisation de l’EI est en train d’y connaître ses ultimes moments, a-t-il confié à la presse locale.
«Nous avançons sur tous les fronts, nous sommes en train de les (combattants d’EI) étrangler. Nous espérons contrôler la ville d’ici à 48 heures», pense-t-il.
Pour l’heure, les djihadistes résistent toujours aux forces de Misrata, selon la même source. Néanmoins, un nombre considérable d’entre eux, ont choisi de fuir tandis que d’autres délaissent leurs armes et tentent de se fondre dans la population. «Certains se rasent même la barbe», a ajouté Bitelmal.
A l’entrée ouest de Syrte, les combattants de la brigade 166 de Misrata ont abaissé le panneau publicitaire sur lequel les djihadistes exposaient, dans des positions de crucifié (bras tendus et cloués), les dépouilles des personnes qu’ils exécutaient, d’habitude, le vendredi.
Depuis le printemps 2015, la filiale locale de l’EI a pris le contrôle d’une bande littorale s’étendant sur 200 kilomètres autour de Syrte. Ce mouvement, qui disposerait de 5 000 éléments, dont la moitié était basée dans la région de Syrte il y a à peine quelques semaines, a tiré profit de l’instabilité régnant à partir de l’été 2014 et du conflit entre les deux administrations libyennes (à Tripoli et à Tobrouk).