La Banque centrale européenne (BCE), a commencé hier mercredi à racheter des obligations émises par les entreprises de la zone euro. Cette initiative est la dernière en date prise par l’institution européenne pour faire repartir l’inflation.
Six banques centrales nationales, dont la Banque de France et la Bundesbank, ont été chargées par la BCE d’acquérir pour son compte des obligations d’entreprises, soit tout juste émises sur le marché primaire, soit qui s’échangent sur le marché secondaire.
Citant des sources anonymes, l’agence Bloomberg News a déclaré que les premiers achats ont porté dès hier mercredi, sur des obligations du plus grand brasseur au monde, le belgo-brésilien AB InBev, du constructeur automobile français Renault, du groupe de télécoms espagnol Telefonica ainsi que de l’industriel allemand Siemens. La BCE a prévu de communiquer le 18 juillet prochain, puis à un rythme hebdomadaire, sur le montant de ses rachats de dette d’entreprise.
Cette mesure de la BCE est inédite. A travers elle, l’institution financière européenne entend faciliter le financement des entreprises dans le but de les inciter à investir. Premières en Europe pour se financer sur le marché obligataire, les entreprises françaises devraient être les premières bénéficiaires des nouvelles largesses de la Banque centrale européenne.
Dans les efforts qu’elle déploie depuis des mois pour revigorer l’économie de la zone euro et les prix, la BCE a déjà réalisé des acquisitions sur les marchés des obligations pour 80 milliards d’euros. Ce programme d’«assouplissement quantitatif» ou «QE», porte pour le moment principalement sur les obligations émises par les 19 Etats du bloc monétaire. Il est prévu pour durer au moins jusqu’en mars 2017.