Bien que populaire, le président allemand Joachim Gauck a annoncé lundi qu’il ne briguerait pas un deuxième mandat à la tête de son pays.
Elu en 2012, Joachim Gauck, 76 ans, a déclaré ne pas être sûr d’avoir toute « l’énergie et la vitalité » pour un nouveau bail de cinq ans à la magistrature suprême.
Pour information, dans le système de gouvernance allemand, la présidence de la république constitue un poste honorifique. Toutefois, le célèbre discours portant sur la signification de la capitulation allemande –une libération – prononcé par Richard von Weizäcker en 1985 a fait du chef de l’Etat allemand la «conscience nationale» et le gardien des institutions.
Un rôle qui sied parfaitement à Joachim Gauck, un homme sans appartenance à une quelconque famille politique. L’actuel dirigeant allemand a su initier d’importants débats de société, dont celui de la redéfinition identitaire de l’Allemagne, en rapport, notamment, avec l’immigration et la responsabilité de cet Etat dans le monde. En outre, Gauck n’a pas hésité à critiquer, au nom de son pays, la violence de l’extrême droite à l’échelle nationale ou les dictatures au niveau international.
Le départ annoncé de Joachim Gauck est particulièrement douloureux pour la chancelière allemande, Angela Merkel, qui voulait le voir rempiler pour «un second mandat», a-t-elle reconnu lundi. Ce, d’autant plus que les élections législatives auront lieu en septembre 2017 alors que le prochain mandat présidentiel commencera le 12 février de la même année. Ainsi, le choix d’un candidat à la présidence sera forcément interprété en vue des échéances électorales à venir.