L’Algérie traverse actuellement une crise sans précédent due à la chute des recettes pétrolières, ce qui a forcé le gouvernement à prendre des mesures d’urgences destinées à rééquilibrer les finances publiques au risque d’impacter les particuliers, en premier lieu les salariés qui ne pourront désormais plus prétendre à une retraite anticipée.
L’âge légal de la retraite restera le même, c’est-à-dire 60 ans, toutefois aucun départ anticipé ne pourra désormais être accordé. Cette réforme du système des retraites dans le pays s’est imposée d’elle-même. Selon un communiqué officiel publié lundi, les finances publiques du pays restent très fragiles. Par conséquent, si aucune mesure n’est actée rapidement, le bas-de-laine national ne pourra pas compenser à lui seul le grave déficit auquel fait face le pays depuis la chute brutale des prix pétroliers.
D’après le communiqué officiel, cette modification du code de travail ne sera pas accompagnée par une autre réforme, malgré les nombreux débats qui ont fusé ces derniers jours sur le projet visant à porter à 65 ans l’âge de départ à la retraite.
Actuellement en porte à faux, le gouvernement algérien tente par tous les moyens de diminuer ses dépenses publiques et de réduire les charges de fonctionnement du système étatique, excessivement budgétivore.
Plusieurs décisions impopulaires avaient d’ailleurs été prises durant ces deux dernières années. Le recrutement dans la fonction publique a par exemple été gelé sans limite de date. Aucun nouveau fonctionnaire ne sera donc recruté pour l’année en cours. Une décision qui met automatiquement au chômage les centaines de milliers de nouveaux diplômés annuels. Un drame social qui est d’autant plus grave que l’Etat algérien représente le principal pourvoyeur d’emplois dans le pays.
Outre ces décisions prises dans l’urgence, le gouvernement algérien a également adopté des mesures de relance économique. Il s’agit de programmes stratégiques destinés à diversifier l’économie nationale, qui reste très dépendante de la rente pétro-gazière.