Le Produit Intérieur Brut de la Russie s’est contracté de 1,2% au premier trimestre 2016, par rapport à la même période de l’année passée, selon une première estimation rendue publique lundi par l’agence des statistiques russe Rosstat.
Cette contraction est cependant moins importante que celle qui était attendue compte tenue de la baisse des prix du pétrole en début d’année et laisse même entrevoir une reprise de l’économie russe.
Le gouvernement russe prévoyait une diminution de 1,4% de son PIB, une prévision qui était pourtant jugée trop optimiste par un grand nombre d’économistes.
L’annonce de Rosstat est d’autant plus surprenante au vu des premières semaines de l’année en cours, qui avaient été marquées par une accélération soudaine de la déroute du marché pétrolier et un nouveau bref dérapage de la Rouble, la monnaie russe.
Les experts attribuent le ralentissement de la contraction de l’économie russe à son ajustement à des prix du pétrole plus faible, second exercice du genre pour le pays après le choc monétaire de fin 2014.
Le gouvernement russe espère désormais une stabilisation progressive du Produit Intérieur Brut qui devrait passer de -0.6% sur un an au deuxième trimestre, à autour de zéro au troisième et renouer avec une croissance de 1.2% au quatrième. Les autorités russes comptent notamment sur le rebond des cours de l’or noir, le baril ayant atteint hier lundi son plus haut niveau en six mois.
L’effondrement des cours du pétrole, qui représente une importante part des revenus de la Russie, et les sanctions qui lui sont imposées par les occidentaux à cause de la crise ukrainienne, sont les raisons de la récession qui frappe la Russie et qui lui a coûté -3.7% de son produit Intérieur Brut l’an dernier. La reprise attendue a de fortes chances d’être moins vigoureuse que prévue.