La visite officielle que le Roi Mohammed VI effectue depuis mercredi à Pékin, la deuxième dans ce pays après celle de février 2002, a été couronnée non seulement par l’établissement d’un partenariat stratégique mais également par la conclusion d’une quinzaine d’importants projets de partenariat public-privé entre le Maroc et l’Empire du Milieu.
Au deuxième jour de sa visite en Chine, le Roi Mohammed VI, après avoir reçu en audience jeudi à Pékin, le premier ministre chinois, Li Keqiang, a présidé la cérémonie de signature de 15 accords et conventions de partenariat entre les deux pays dans divers domaines clés.
Ces conventions portent sur la création d’un parc Industriel et Résidentiel à Tanger, objet d’un mémorandum d’entente entre le Royaume et le groupe chinois HAITE Group et d’un fonds d’investissement sino-marocain d’une taille cible d’un milliard de dollars.
Un autre accord liant Haite Group, Morocco-China International et BMCE Bank of Africa, cible les secteurs de l’aéronautique, financier, des parcs industriels et de l’infrastructure. Il s’agit aussi de la mise en place d’une société de gestion de fonds et du renforcement du partenariat dans les domaines de l’assurance Vie en Chine, du leasing d’avions, ainsi que d’un partenariat technique pour le lancement d’une banque dédiée au secteur des nouvelles technologies en Chine.
Les deux parties ont également convenu la construction d’une unité de fabrication de bus électrique au Maroc dernière génération (Ultra-Light) «Made in Morocco», d’une unité de production Industrielle de chauffe-eaux solaires au Maroc et d’une troisième unité de production de cellules photovoltaïques.
Le groupe marocain BMCE Bank of Africa et le CAD Fund ont scellé de leur côté, un mémorandum d’entente relatif à l’investissement sur les marchés de la dette publique et privée en Afrique et le partenariat dans le cadre du Club «223», initiative créée par le Groupe bancaire marocain dans le sillage de la COP22 prévue en novembre prochain à Marrakech.
La visite royale à Pékin a été ainsi fructueuse sur tous les plans, non seulement économique et financier mais également politique et géostratégique puisqu’elle a permis au Maroc de sceller une alliance stratégique avec la deuxième puissance économique mondiale qui est en plus l’un des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité.