Le congrès du Parti nord-coréen des travailleurs s’est ouvert ce vendredi à Pyongyang et doit durer quatre à cinq jours, une occasion propice pour le président nord-coréen, Kim Jong-un, de consolider son emprise sur un pays faisant l’objet d’un isolement international croissant.
Ce congrès est historique puisqu’il est le premier du genre depuis 1980. Des milliers de délégués sont venus de tout le pays. Les autorités, habituellement méfiantes à l’endroit des médias étrangers, ont invité des journalistes étrangers à couvrir le congrès, même s’ils ont été tenus à l’écart ce vendredi matin, du Palais de la culture du 25 avril, où se déroule la manifestation.
Pour l’occasion, les autorités nord-coréennes vantent des « résultats miraculeux ». L’agence de presse KCNA a rapporté que les objectifs de production dans le secteur industriel ont été remplis à 144% et ceux du secteur de l’énergie à 110%.
La radio publique nord-coréenne a annoncé que ce VIIème congrès du Parti des travailleurs allait «dévoiler le schéma brillant qui mènera à la victoire finale de notre révolution».
Mais c’est surtout sur le plan militaire que le régime nord-coréen se jette le plus de fleurs avec les nombreux essais de missile balistiques et les tests conduits ces dernières années qui ont exacerbé les tensions avec la Corée du Sud et l’Occident et attiré au pays de nombreuses sanctions internationales.
Kim-Jong-un a accédé au pouvoir il y a quatre ans, après la mort de son père en décembre 2011. S’il est avéré que son arrivée au pouvoir a permis le développement d’un «marché gris» avec pour conséquence une consommation en hausse dans la capitale, avec plus de voitures ou une diversification des marchandises vendues, un meilleur éclairage de la ville la nuit et une augmentation du nombre d’immeubles en chantier, la situation du pays est loin d’être reluisante.
La Corée du nord est plus isolée que jamais et un rapport des Nations unies a récemment révélé qu’environ les trois-quarts de la population du pays étaient exposés à la famine.