Les ministres européens en charge de la Défense ont proposé leur soutien au gouvernement d’union national libyen, dans le domaine de la sécurité, pour l’aider à stopper l’avancée du groupe Etat Islamique (EI) dans le pays et neutraliser les passeurs des migrants clandestins à partir des côtes libyennes.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a affirmé mardi au micro de la radio Europe 1, que Paris est disposé à aider le gouvernement libyen d’union nationale à garantir sa « sécurité maritime ». « Il faut attendre que le Premier ministre (Fayez al-Sarraj) nous dise les mesures de sécurité qu’il compte prendre et les sollicitations qu’il compte faire auprès de la communauté internationale pour assurer la sécurité maritime», a déclaré Le Drian.
La France, a-t-il dit, se tient prête à appuyer le gouvernement libyen, faisant allusion à son implication, entre autres, à l’opération maritime de l’Union Européenne (UE) contre les passeurs de migrants clandestins au large du territoire libyen.
De son côté, l’UE a dit travailler sur des «projets concrets» pour soutenir le nouvel Exécutif libyen en matière de sécurité, à l’occasion de la rencontre des ministres européens de la Défense et des Affaires étrangères tenue le lundi 18 avril dernier à Luxembourg.
Bruxelles s’inquiète de l’avancée de l’organisation de l’EI en Libye et par les nouvelles vagues de migrants clandestins qui essayent de gagner l’Italie depuis ce pays d’Afrique du nord depuis l’avènement du printemps arabe.
Les Européens ont donc l’intention de former les gardes-côtes libyens et d’élargir le mandat de l’opération navale européenne Sophia, qui a été initiée pendant l’été dernier dans l’objectif de lutter contre les passeurs de migrants au large de la Libye. Actuellement, cette opération se limite aux eaux internationales. Ainsi, les passeurs peuvent toujours faire partir des embarcations de fortune contenant des migrants à partir des eaux territoriales libyennes.