Le gouvernement libyen d’union nationale a pris lundi, le contrôle du siège du ministère des Affaires étrangères, situé au nord de la capitale, Tripoli, un geste de plus qui contribue à affirmer son autorité dans ce pays.
Le ministre d’Etat du nouveau gouvernement libyen, Mohamad Amari a paraphé lundi les documents administratifs relatifs au siège du ministère des Affaires étrangères. Le jour même, l’exécutif libyen conduit par Fayez El-Sarraj, a pris le contrôle d’autres ministères à l’instar des Affaires sociales, de l’Habitat, de la Gouvernance, de la Jeunesse et des Sports et des Transports.
A en croire Amari, «les sièges des ministères des Wakfs (biens religieux), du Plan, de l’Education et du Travail», seront transférés au cours de cette semaine, a-t-il confié à la presse. « Dès que les ministres auront prêté serment, ils pourront commencer à travailler à partir de ces ministères», a ajouté le ministre d’Etat.
En effet, bien que le gouvernement d’union nationale contrôle ces six ministères, ceux-ci ne sont pas encore opérationnels. De son côté, le Conseil d’Etat libyen, qui est la première instance consultative du pays issue de l’accord politique conclu au Maroc, sous l’égide des Nations Unies, a pris ses fonctions et a tenu sa première rencontre vendredi dernier au siège de l’ancien Parlement à Tripoli.
Il faut noter que le Parlement libyen internationalement reconnu et basé à Tobrouk (est) n’a pas encore conféré de légitimité au gouvernement d’union par le biais d’un vote. Toutefois, celui-ci s’est autoproclamé le mois dernier, s’appuyant sur un communiqué de soutien d’une centaine d’élus. Dans une déclaration rendue publique jeudi dernier, 102 députés du Parlement de Tobrouk ont exprimé leur confiance au nouvel Exécutif libyen, en précisant qu’ils ont été empêchés de voter de manière formelle.