Une partie des contrôleurs aériens en Belgique ont observé mardi et mercredi derniers une grève, ce qui a considérablement perturbé le trafic aérien d’autant plus que cet arrêt de travail était inattendu.
Les contrôleurs aériens ont créé la surprise vu que l’un des principaux syndicats et la direction de Belgocontrol, l’entreprise publique en charge de la surveillance du trafic aérien, venaient de conclure un accord.
Certains employés, à qui des responsables d’autres centrales syndicales auraient demandé de se déclarer malades, ne se sont pas présentés à leurs postes les mardi et mercredi matin. Ce qui a perturbé non seulement le trafic aérien dans l’aéroport de Bruxelles-Zaventem mais également dans les aéroports régionaux.
Ainsi, le transporteur aérien SN a été obligé d’annuler plusieurs dizaines de vols. De son côté, la compagnie Ryan Air, qui assure des liaisons depuis Bruxelles et Charleroi, a annoncé qu’elle envisage d’initier des procédures judiciaires afin d’être dédommagé.
Cette grève a été jugée difficilement compréhensible étant donné que le trafic aérien n’est pas encore redevenu normal depuis l’attentat du 22 mars dernier à l’aéroport de Zaventem.
Le trafic avait d’abord été dérouté vers les aéroports régionaux et ceux des pays limitrophes avant de reprendre partiellement à Bruxelles National. Les médias, les politiques et les responsables des aéroports ont condamné ce débrayage, qualifié de sauvage.
A noter que les contrôleurs aériens souhaitent un relèvement de l’âge possible du départ à la retraite à 55 ans, contre 50 ans actuellement.
Le Premier ministre belge, Charles Michel, a parlé d’une grève « totalement inacceptable » et a menacé de sanctionner les médecins qui délivreraient par complaisance, des certificats de maladie aux grévistes.