Le débat autour de la légalisation du cannabis en France a été relancé suite aux déclarations du secrétaire d’Etat, Jean-Marie le Guen qui estimait, « à titre personnel », que la prohibition du cannabis ne conduit pas à une diminution de sa consommation, réveillant au passage de vieilles divisions dans le camps de la gauche.
Jean-Marie Le Guen, médecin de profession, s’est prononcé pour «des levées d’interdictions très sélectives : pour les adultes, certainement pas pour les jeunes de moins de 21 ans», et pour un «usage privé». La réaction du gouvernement a été immédiate, qui par la voix de son porte-parole, Stéphane Le Foll, a assuré qu’«aucune piste ni de travail ni de réflexion» sur une éventuelle légalisation du cannabis n’était envisagée par l’exécutif.
Mais si de nombreux membres du gouvernement comme la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem ont réaffirmé leur opposition à une dépénalisation du cannabis, Jean-Marie Le Guen a reçu un soutien prudent de l’écologiste, Jean-Vincent Placé, opposé à «une illégalité totale», affirmant néanmoins, que ce n’est pas «le moment de revenir sur ce débat». La droite pour sa part a réagi, accusant les partisans de ce débat, de démagogie alors que le gouvernement tente de renouer avec les jeunes à l’approche des élections.
La France est l’un des pays les plus concernés en Europe par la consommation du cannabis. En 2014, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, 17 millions de Français déclaraient avoir déjà fumé du cannabis au cours de leur vie et 700.000 en consommaient quotidiennement.
La gauche au pouvoir, est partagée entre ceux qui partagent la position de Jean-Marie Le Guen et ceux qui ne veulent aucune concession en matière de lutte, contre les drogues.