Cité dans les révélations des Panama papers, Mounir Majidi, le secrétaire particulier du roi Mohammed VI a réagi par la voix de l’avocat Hicham Naciri, pour qui la création des deux sociétés mentionnées dans les Panama papers n’était pas illégale et relevait d’un souci de discrétion et non pas de dissimulation.
Les révélations évoquent le nom de Mounir Majidi pour ce qui concerne deux sociétés qui ont servi à l’acquisition d’actifs. A ce propos, l’avocat Hicham Naciri précise que la goélette El Boughaz est immatriculée sur les registres de l’administration marocaine. Quant à l’hôtel particulier détenu par Orion, il était « régulièrement inscrit à la Conservation foncière de Paris, qui indiquait bien l’identité de son propriétaire, jusqu’à sa revente ».
« Toutes ces informations sont accessibles à travers la consultation de registres publics », a insisté l’avocat écartant toute volonté de dissimulation. « Bien au contraire, tout est fait en transparence ».
Au Maroc, « les affaires de la famille royale sont connues et transparentes, un grand nombre d’entre elles étant cotées à la Bourse de Casablanca et assujetties à des règles strictes et très étendues de communication. Pour ceux qui l’ignorent, les sociétés détenues par la famille royale sont régulièrement assujetties à des contrôles fiscaux et sont traitées sans aucune différenciation avec les autres. Il n’y a ni privilège ni passe-droit », précise l’avocat.
A l’étranger, même si l’identité du propriétaire des deux actifs dont il est question est un secret de polichinelle, rien n’interdit de chercher la structure de détention la plus optimale, tant que la loi est respectée et que les impôts exigibles sont dûment acquittés », s’explique l’avocat Hicham Naciri.
La société Orion, immatriculée au Luxembourg, a acquis un hôtel particulier à Paris. « Soit dit en passant, il ne s’agit pas de l’hôtel De Broglie, contrairement à ce qui a été indiqué par certains de vos confrères. Celui-ci est propriété de l’État français et il n’a jamais appartenu à la famille royale, ni à Sa Majesté », se défend l’avocat.
L’opération d’acquisition « s’est faite dans les plus grandes transparence et légalité. Mieux encore, les autorités fiscales françaises ont été consultées sur la fiscalité applicable à cette opération et se sont vu communiquer le nom du bénéficiaire ultime. Son identité n’a pas été cachée, mais au contraire volontairement communiquée », ajoute-t-il.
« Et pour finir, comme le risque d’erreur n’est pas permis, étant donné la personnalité du bénéficiaire, le schéma de détention proposé par les cabinets-conseils a été communiqué par nos soins à l’administration fiscale française, pour une validation finale », insiste l’avocat Naciri.