Le président de la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) de France, Guillaume Pepy a dévoilé dimanche, les nouvelles mesures de sécurité qui seront mises en œuvre dans les trains et dans les gares françaises, en considération des attentats ayant frappé la France en novembre, Bruxelles fin mars et à l’approche de l’Euro 2016.
Le patron de la SNCF a expliqué dans déclarations à la presse, que les agents de sûreté, qui ne pouvaient faire usage de leurs armes seulement en civil, auront désormais le droit de patrouiller, armés et en civil, dans les trains, une évolution rendue possible par la loi Savary sur la sécurité dans les transports publics qui est entré en vigueur mercredi dernier.
Ces patrouilleurs désormais habilités à tirer, auront reçu une formation et le port d’arme sera d’abord validé par le préfet. Le nombre d’agents concernés par cette mesure, sur les 3.000 que compte la SNCF, n’a pas été précisé.
De plus, les fouilles des bagages et palpations corporelles seront désormais effectuées par les agents de la SNCF, avec l’accord des passagers, qui pourraient se voir interdire l’accès au train en cas de refus. La SNCF va également déployer une trentaine de chiens renifleurs et des unités de profileurs dans les gares françaises pour repérer d’éventuels suspects.
Les portiques de sécurité mis en place après l’attaque du Thalys en août 2015 seront maintenus au départ et à l’arrivée des trains qui relient la France à la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas. Dans une quinzaine de grandes gares françaises, les portiques de contrôle des billets à l’entrée des quais se verront adjoindre des dispositifs de détection des explosifs et des armes.
La SNCF consacre aujourd’hui environ 400 millions d’euros par an aux mesures de protection et de sécurité, une enveloppe qui devrait augmenter selon le patron des chemins de fer, de 50% sans que cela ne se répercute sur les tarifs appliqués aux passagers, que ce soit au niveau du prix du billet ou de nouvelles taxes.