Le géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell a annoncé mercredi, être au cœur d’une enquête ouverte par la justice italienne sur l’acquisition d’un champ pétrolier au large du territoire nigérian.
Un porte-parole de la multinationale pétrolière a confirmé que sa compagnie a été «notifiée de la procédure par le parquet en Italie ».
Une source judiciaire italienne a également confié à la presse, que Shell était au centre d’une instruction ouverte par le parquet de Milan sur la base de soupçons de corruption au niveau international.
A en croire le porte-parole de la compagnie pétrolière, le siège de Shell, situé à la Haye, a même été perquisitionné le mois dernier par des agents des forces de l’ordre et des juges néerlandais dans le cadre de la même affaire.
Il s’agit de l’acquisition, en 2011, du gisement nigérian OPL – 245, par la multinationale pétrolière italienne Eni en collaboration avec Shell contre la somme de 1,16 milliard d’euros (1,3 milliard de dollars). D’après la source judiciaire, les autorités judiciaires de l’Italie et des Pays-Bas travaillent de pair pour déterminer si les deux géants pétroliers ont versé des pots-de-vin pour décrocher le contrat d’exploitation de ce champ pétrolifère.
A ce propos, Eni avait été mise en examen dans le cadre de cette affaire en 2014 par un tribunal milanais. Et cette action s’était étendue, ensuite, à son administrateur délégué, Claudio Descalzi. Ce dernier à l’instar du groupe italien Eni, avait rejeté toute malversation et Eni avait affirmé avoir traité l’affaire exclusivement avec les autorités nigérianes, sans faire appel aux services d’un quelconque intermédiaire.