Le ministre français des Sports, Patrick Kanner qui était dimanche, l’invité du Grand Rendez-Vous Europe 1 iTELE Le Monde, a essuyé de vives critiques en déclarant qu’une centaine de quartiers en France présentent «des similitudes potentielles avec Molenbeek», la commune de Bruxelles d’où sont issus plusieurs auteurs des attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis.
Cette commune bruxelloise d’environ 100.000 habitants, frappée par la pauvreté et le communautarisme a acquis la mauvaise réputation d’être le fief de djihadistes depuis les derniers attentats parisiens.
Pour Patrick Kanner, Molenbeek est une concentration énorme de pauvreté et de chômage, un système ultra-communautarisme, un système mafieux avec une économie souterraine, un système où les services publics ont absents ou ont quasiment disparu. Selon le ministre français, une centaine de quartiers en France présentent des similitudes potentielles avec la commune bruxelloise de Molenbeek.
Les émeutes de 2005 en France, a-t-il ajouté, auraient fragilisé une partie de la jeunesse, contribuant au développement du salafisme dans les quartiers populaires en France.
Malgré la précision de Kanner selon laquelle, en France, contrairement à la Belgique, le taureau était pris par les cornes, les critiques de ces propos ne se sont pas fait attendre.
Elles sont principalement venues des maires dont les communes sont considérées comme des « Molenbeek français », dont l’élu du parti « Les Républicains » d’Argenteuil, Georges Mothron, pourtant du même parti que le ministre, l’écologiste Stéphane Gatignon ou encore le maire UDI de Montereau-Fault-Yinne (Seine-et-Marne) Yves Jégo.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis a également à l’instar du conseiller régional du Parti socialiste d’Ile-de-France, Julien Dray, a vivement critiqué le ministre des sports pour ses propos qui stigmatisent les musulmans et nuisent à la concorde nationale.