Le géant chinois des équipements télécoms ZTE a révélé être sous la menace de représailles commerciales américaines.
Cette annonce, qui a suscité la réaction outrée des autorités de Pékin, a été confirmée par une notification devant être publiée au Journal officiel, un document qui placerait ZTE sur la liste noire du département américain du Commerce (DoC). Ce dernier est chargé de lister les entreprises dont les agissements sont « contraires à la sécurité nationale et aux intérêts de politique étrangère des Etats-Unis ».
Désormais, chaque fois que ZTE souhaitera acquérir une quelconque marchandise aux Etats-Unis, il devra demander à Washington, une « autorisation » spéciale. Les Etats-Unis accusent le géant chinois d’avoir « illicitement réexporté » des équipements visés par les sanctions américaines vers l’Iran en violation de l’embargo imposé à ce pays et en utilisant des sociétés-écrans. Selon plusieurs médias, les investigations américaines auraient commencé en 2012 mais la notification officielle ne précise ni la date d’entrée en vigueur ni la nature des transactions prévues contre ZTE.
La multinationale chinoise a annoncé dans la foulée, la suspension des échanges sur ses titres sur les Bourses de Hong Kong et Shenzhen. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé que Pékin avait émis des protestations contre la décision de Washington, en assurant s’opposer « fermement à des sanctions américaines visant des entreprises chinoises sur la base de lois nationales ». Le porte-parole chinois a de même laissé entendre de possibles répercussions sur les relations bilatérales et la coopération économique entre les deux pays.
Soumise à une forte pression ces dernières semaines, notamment avec des soupçons de corruption dans 18 pays, ZTE a assuré qu’il « respectait de près les règlements internationaux sur l’industrie des télécoms ainsi que les lois des pays étrangers ». Fondé en 1985, le géant chinois propose des équipements et services dans quelque 160 pays.