D’après des statistiques rendues publiques mardi, le chômage en Allemagne demeure à 6,2 % en taux corrigé des variations saisonnières (CVS) pour le mois de février. Il s’agit de son niveau le plus bas à dater de la Réunification en 1990. Quant au taux de chômage brut, qui est le plus cité dans le débat public, il a légèrement évolué de 6,5 % en janvier à 6,6 % au cours du mois dernier.
Le nombre de chômeurs a reculé de 10 000 en rythme mensuel en données CVS. Ainsi, l’Agence pour l’emploi a estimé, dans son rapport mensuel, que « le marché du travail évolue de manière positive ». Et d’ajouter que « l’emploi soumis à cotisations sociales continue à enregistrer de solides progressions » et que « le besoin de main d’œuvre est à un niveau élevé ». Les experts s’attendent à une hausse du taux du chômage en Allemagne dans les mois à venir, après que les migrants arrivés au cours de l’année dernière soient inscrits en tant que réfugiés et demandeurs d’emplois. Compte tenu du délai des procédures, cette augmentation du chômage pourrait intervenir d’ici 2017. Pour l’heure, la demande intérieure, qui est le moteur de la croissance allemande, jouit du marché de l’emploi. A noter que cette croissance s’appuie beaucoup moins sur les exportations que d’antan. Si la situation de l’export s’empire, cela pourrait avoir un impact négatif sur l’emploi dans l’industrie, pilier de l’économie.
De l’avis de Carsten Brzeski, économiste chez ING, dans le domaine du travail, « il y a nettement plus de défis pour l’avenir que ne le suggèrent les chiffres de mardi, stables et ennuyeux », a-t-il fait remarquer.