Lors d’une réunion consacrée au marché du travail, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a annoncé avoir validé la version définitive du plan anti-crise établi en réaction à l’effondrement des cours du pétrole. Mais son annonce n’a pas été suivie des précisions tant attendues sur ces mesures censées soutenir l’activité et réformer le pays.
Le document présentant ce plan anti-crise a été publié sur le site du gouvernement. Il est divisé en deux parties. La première contient les mesures anti-crise telles que le soutien à l’industrie, à la construction ou encore au marché du travail et la seconde les réformes structurelles visant à favoriser les investissements, les petites et moyennes entreprises et à diversifier l’économie russe, actuellement très dépendante des hydrocarbures. Dans le détail, des fonds sont prévus pour payer les indemnités chômage, les pensions invalidité ou encore les médicaments pour les patients infectés par le VIH. Les aides pour le secteur automobile sont chiffrées à 1.7 milliard d’euros et le programme de subventions aux crédits immobiliers pour le logement neuf a été prolongé.
Cela faisait plusieurs semaines que le gouvernement russe travaillait à un ensemble de mesures alors que la crise plombe le niveau de vie des ménages et menace des milliers d’emplois mais l’adoption du plan ne cessait d’être reportée faute de financement. D’ailleurs, l’origine des fonds d’une partie de ces mesures n’est toujours pas précisée et d’autres ne sont pas chiffrées. En février, en fonction des versions de travail du document citées dans la presse ou par des responsables, le plan avait été évalué autour de 10 milliards d’euros. Et avec les sanctions décrétées sur fond de crise ukrainienne et surtout la dégringolade des cours du pétrole, les hydrocarbures ayant représenté en moyenne ces dernières années la moitié des rentrées du budget fédéral, la question du financement de ce plan anti-crise est plus que légitime.