Cauval, le spécialiste français de la literie, a été placé hier lundi en redressement judiciaire pour six mois.
Le groupe n’a pas réussi à trouver un repreneur et c’est désormais le sort de 2.800 salariés, dont 1.800 en France, qui est en jeu.
Le président et actionnaire du groupe Cauval Industries, Gilles Silberman s’est présenté lundi après-midi au tribunal de commerce de Meaux, dans la Seine-et-Marne, pour demander le placement en redressement judiciaire de l’entreprise pour une période de six mois renouvelables.
Le groupe avait entamé des négociations de reprise avec plusieurs parties, dont un fonds d’investissement anglais et un industriel allemand, mais toutes ont échoué pour l’instant.
Le groupe avait déjà annoncé le 24 février l’échec de sa reprise par la société portugaise Aquinos, une reprise dont le coût total devait s’élever à 25 millions d’euros à payer en deux temps, et averti qu’il déposerait le bilan si des négociations avec d’autres repreneurs n’aboutissaient pas « dans les tout prochains jours ».
La société filiale Cipal, située à Bar-sur-Aube, dans l’Aube, a pour sa part déjà été placée en liquidation, tout en disposant de trois mois pour trouver un éventuel repreneur.
Cauval, qui possède notamment les marques Dunlopilo, Simmons et Tréca et qui est en proie à des difficultés financières depuis plusieurs années, a réduit ses effectifs de moitié entre 2008 et 2013 et avait déjà échappé de peu au dépôt de bilan en mars 2015.
Les organismes sociaux, lui réclament pas moins de 55 millions d’euros. Cauval n’est plus en mesure de payer ses fournisseurs de matières premières et, faute d’approvisionnement, les usines du groupe français tournent au ralenti. Les salariés du groupe craignent de nouvelles vagues de licenciement.