La chancelière allemande Angela Merkel, a manifesté ce dimanche, dans une interview accordée à la chaine télévisée ARD, la volonté de son pays de continuer à accueillir les réfugiés en appelant l’Europe à faire preuve d’humanité.
Malgré les réticences et les divisions que suscite cette décision au sein même de son parti, la chancelière allemande a ouvertement défendu sa vision et sa politique sur la question migratoire. Merkel compte bien ne pas fermer les portes de son pays aux réfugiés qui veulent se rendre en Allemagne. Elle a en effet écarté toute idée de devoir imposer un quota annuel aux demandeurs d’asile en Allemagne, jugeant cet acte comme étant inhumain.
Pour la chancelière allemande, il est hors de question d’accepter la limitation du quota annuel, un projet inconcevable au vue de la violence, de la misère et de la souffrance qui frappe aux portes de l’Europe.
Interpellant ainsi les dirigeants européens à faire bloc autour des questions cruciales qui concernent l’Europe et d’aller ensemble de l’avant autour de cette problématique, la chancelière allemande, de moins en moins populaire dans son pays, a particulièrement demandé à l’Union européenne de se montrer solidaire vis-à-vis de la Grèce qui fait face à un réel problème d’afflux migratoire massif.
Elle n’a pas manqué au passage, de pointer du doigt l’attitude du gouvernement autrichien qui a imposé un plafond de 80 demandeurs d’asiles, qui peuvent être admis chaque jour sur son territoire et de 3 .200 personnes en transit. L’Autriche été suivie par la Slovénie, la Croatie, la Serbie et la Macédoine qui ont décidé de limiter à 580 personnes le nombre de personnes transitant quotidiennement par leur territoire.
Très insistante sur l’unité de l’Europe et sur la nécessité de faire preuve d’humanisme, Angela Merkel sait toutefois que l’Allemagne à elle seule, ne pourra pas venir à bout du problème du flux migratoire. C’est pour cette raison, qu’elle attend beaucoup des discussions programmées entre les dirigeants européens et la Turquie le 7 mars prochain, ainsi que du sommet européen sur l’immigration prévu les 18-19 mars.