Le Premier ministre britannique, David Cameron présente ce lundi, devant le Parlement de son pays, les détails de l’accord qu’il a obtenu vendredi à l’arraché auprès de ses partenaires européens sur les réformes qu’il exigeait pour un maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne.
David Cameron qui espère pouvoir convaincre une majorité de Britanniques de voter «oui» au référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, prévu le 23 juin prochain dans quatre mois, devra faire face à l’opposition du charismatique maire de Londres, Boris Johnson qui a rejoint hier dimanche, le camp des pro-Brexit.
Boris Johnson, figure des tories et l’un des amis politiques les plus proches du Premier ministre, Cameroun, a provoqué une véritable onde de choc en annonçant, dans une allocution devant son domicile à Londres, qu’il ferait campagne pour que le Royaume-Uni sorte de l’UE. Il entraîne avec lui cinq ministres, dont le titulaire du portefeuille de la Justice et ami personnel de David Cameron, Michael Gove.
La défection de Boris Johnson, qui se présente en champion d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, constitue un lourd revers pour David Cameron et le camp du maintien.
Entre les deux hommes, au-delà de la lutte pour le maintien ou la sortie du Royaume-Uni de l’UE, c’est une véritable lutte qui a commencé pour le leadership du Parti conservateur et pour la succession à Downing Street. De l’autre-côté, les partisans du « Brexit » voient une bonne nouvelle, eux qui étaient jusqu’alors, menacés d’être conduits par le leader d’extrême-droite Nigel Farage.
Une très récente enquête d’opinion a révélé que l’avis de Boris Johnson serait « important » dans le choix de 32% des électeurs, contre 44% pour David Cameron. Un premier sondage réalisé pour le Mail on Sunday, après l’accord de vendredi à Bruxelles, a révélé que 48% des Britanniques ne veulent pas quitter l’Union européenne, contre 33% qui sont pro-« Brexit » et 19% qui sont encore indécis.