Le procès en appel de Khalid Zerkani, qui est considéré comme un recruteur majeur de djihadistes pour la Syrie de 2012 à l’année dernière et lié à divers kamikazes responsables des attentats de novembre dernier à Paris, s’est ouvert jeudi à Bruxelles. En première instance, cet homme âgé de 42 ans avait été condamné à purger une peine de 12 ans de prison en tant que responsable d’un groupe terroriste.
Dans son réquisitoire, le procureur général, Bernard Michel, n’a pas hésité à qualifier Khalid Zerkani de « plus grand recruteur » sur le territoire de la Belgique. En réponse, cet homme coiffé d’une longue barbe et arrivé souriant dans la salle a défendu son appel, déclarant qu’il « refuse d’être qualifié de djihadiste » et se décrivant comme « une personne pacifiste ». De son côté, le ministère public a réagi en rappelant que Khalid Zerkani a envoyé bon nombre de jeunes à la mort avant de requérir une peine de 15 ans de prison à son encontre.
Par ailleurs, trois femmes condamnées, dont Fatima Aberkan, avaient également fait appel. En réponse à la question du président de la Cour de savoir les raisons de sa photo prise avec des armes avant d’être postée sur le réseau social Facebook, cette femme de 56 ans a rétorqué que tout le monde fait des erreurs. Pour expliquer le fait qu’elle ait accueilli des candidats au Djihad chez elle, Fatima Aberkan a affirmé qu’elle aimait inviter. Ce qui n’a pas empêché le parquet de requérir 10 à 15 ans de prison à son encontre. Le procès se poursuivra les 25 et 26 février.
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Peine de mort