Des milliers d’enfants migrants portés disparus en Allemagne seraient victimes d’exploitation et de trafic d’organes ou contraints à se prostituer, a révélé le président du Conseil Central des Musulmans d’Allemagne (ZMD), Aiman Mazyek.
Lors d’une conférence de presse organisée la semaine dernière, Mazyek cités par le journal allemand Die Welt, déplore le silence des Européens sur la problématique des enfants migrants.
« Nous devons supposer que beaucoup de ces enfants et jeunes adolescents sont tombés dans les réseaux criminels, qu’ils sont contraints à la prostitution ou que certains de leurs organes ont été enlevés »., a souligné Aiman Mazyek.
Selon un porte-parole de la police criminelle fédérale (BKA), 4 749 réfugiés mineurs ont disparu, a-t-il précisé le 1er janvier dernier. Dans ce groupe figurent 431 réfugiés âgés de moins de 13 ans, 4 287 dont l’âge varie entre 14 et 17 ans et, enfin, 31 qui avaient un peu moins de 18 ans. Fin janvier, l’agence de police européenne Europol faisait état de la disparition de 10 000 enfants réfugiés sur l’ensemble du vieux continent en l’espace d’un an.
A en croire Interpol, une solide « infrastructure criminelle » paneuropéenne s’est considérablement développée sur les 18 derniers mois dans l’objectif d’exploiter les migrants en situation administrative irrégulière. Pour preuve, certains criminels ont été interpellés pour exploitation de migrants illégaux non seulement en Allemagne mais également en Hongrie.
Comme piste de solution, le ZMD, qui estime à 10 % le nombre de mineurs victimes d’abus, propose de modifier la gestion des centres d’asile, entre autres, en isolant les femmes seules et enfants de sorte à améliorer la protection de l’accès aux lieux de vie.