Une conférence des pays donateurs pour les réfugiés s’ouvre ce jeudi à Londres avec l’ambition de lever neuf milliards de dollars en faveur de 18 millions de réfugiés syriens, dans la perspective d’endiguer la crise des réfugiés qui pèse lourdement sur les pays d’accueil, du Moyen-Orient à l’Europe.
Seront présents à cette conférence, entre autres, le Premier ministre britannique, David Cameron, la chancelière allemande, Angela Merkel, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry ou encore le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.
Le gouvernement britannique a d’ores et déjà promis 1,74 milliard de dollars supplémentaires d’ici 2020, pour aider les victimes du conflit en Syrie. Les fonds mobilisés doivent également servir à soutenir des pays comme la Jordanie, le Liban et la Turquie, qui accueillent le plus grand nombre de ces réfugiés.
En Syrie, 13,5 millions de personnes se trouvent en situation de vulnérabilité absolue. Environ 4.6 millions de leurs compatriotes ont fui la Syrie vers les pays voisins. Le Liban a lui seul a accueilli plus de 200.000 enfants réfugiés enregistrés par le HCR et qui ne sont pas scolarisés. L’Unicef estime qu’il faudrait 1,4 milliard de dollars pour éviter une « génération perdue ».
Pour faire face à une situation de plus en plus dramatique, les donateurs semblent décidés à faire plus que lors de leurs précédents rassemblements. Par exemple, à l’issue de la dernière conférence des donateurs, en 2015, seuls 3.3 milliards de dollars ont été collectés sur les 8.4 milliards réclamés.
A l’occasion de la nouvelle conférence des donateurs à Londres, la communauté internationale espère au moins faire progresser la situation en Syrie sur le plan humanitaire, même si sur le plan politique, la confusion totale règne dans ce pays.
Les pourparlers de paix à Genève, entre le gouvernement de Damas et l’opposition syrienne, ont été suspendus hier mercredi, théoriquement jusqu’au 25 février. En attendant, les grandes puissances du Groupe international de soutien à la Syrie doivent se réunir le 11 février à Munich.