L’organisme « France Stratégie » vient de publier les résultats d’une étude qui révèle que la France pourrait perdre un à deux milliards d’euros par an à court terme en cas d’une remise en cause de l’espace Schengen et le tourisme serait le plus grand perdant dans un tel scenario.
La remise en cause de l’espace Schengen est de plus en plus exigée par un nombre sans cesse croissant de voix, sur fonds de crise des réfugiés ou encore de menaces terroristes.
A en croire l’étude de « France Stratégie », de nombreux secteurs de la vie économique en France en ferait les frais si cette réforme devenait effective. Le tourisme serait le premier touché en France qui est actuellement la première destination touristique mondiale.
« France Stratégie » estime qu’un allongement du temps de passage aux frontières aurait sans nul doute un impact négatif sur l’activité touristique. « France Stratégie » estime entre 500 millions et un milliard d’euros par an, les pertes des recettes touristiques en France, soit la moitié de ce que coûterait à court terme à l’Hexagone, la remise en cause de l’espace Schengen.
En qui concerne les travailleurs frontaliers, le coût serait compris entre 150 et 300 millions, sans prise en compte des frais liés à l’éventuelle perte d’emploi. Enfin, les coûts totaux de l’impact qu’aurait la remise en cause de l’espace Schengen sur les échanges de marchandises seraient de l’ordre de 62 à plus de 120 millions d’euros par an à l’import et autant à l’export.
A long terme, cette mesure pourrait coûter à la France 13 milliards d’euros, soit l’équivalent de 0,5 point de son Produit Intérieur Brut, et les répercussions pourraient s’étendre également aux investissements étrangers et à la mobilité des travailleurs.