Le parlement libyen siégeant à Tobrouk (est) et reconnu au par la communauté internationale, a rejeté lundi le gouvernement d’union nationale composé sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU), appelant à la formation d’un nouveau gouvernement moins étoffé.
De manière plus précise, 89 sur 104 élus libyens se sont prononcés lundi lors de leur rencontre à Tobrouk, pour le rejet du gouvernement d’union nationale installé une semaine auparavant. Le gouvernement conduit par le Tripolitain Fayez el-Sarraj devait recueillir un minimum de 119 voix, ce qui correspond aux deux tiers des voix plus un.
Selon le député Ali al-Gaydi, ses homologues ont refusé d’accorder leur confiance au gouvernement, exigeant la formation d’un nouveau gouvernement avec un nombre réduit de ministres. De son côté, l’élu el-Salhine Abdelnabi a confirmé aux médias, que « le parlement a rejeté ce gouvernement à cause du nombre des ministres – 32 actuellement – jugé trop élevé».
Devant la menace que constitue l’organisation de l’Etat Islamique (EI) pour la Libye, les Nations Unies et les puissances occidentales pressent les autorités libyennes à former un gouvernement.
En effet, tout récemment, la filiale libyenne de ce groupe djihadiste a mené des attaques dans la zone du Croissant pétrolier à partir de son fief de Syrte. Les deux parlements libyens rivaux avaient rejeté l’accord conclu le mois dernier au Maroc qui a donné lieu à la formation d’un gouvernement d’union nationale.