Le parti centriste espagnol Ciudadanos a annoncé dans un communiqué, que son leader Albert Rivera et le chef du gouvernement espagnol sortant Mariano Rajoy ont entamé des discussions pour tenter de sortir le pays de l’impasse institutionnelle dans laquelle il est enferré depuis les élections de décembre.
La décision a été prise après une « brève conversation téléphonique » entre les deux hommes politiques qui vont amorcer, selon le communiqué, «un dialogue pour analyser la situation politique » et « explorer les formules » qui permettraient de gouverner le pays.
Le dialogue doit être initié par des équipes respectives des deux camps. Albert Rivera a insisté sur la nécessité de dialoguer pour établir les points de convergence et ceux de désaccord. Avec Mariano Rajoy, ils prévoient également de parler avec le leader socialiste Pedro Sanchez pour qu’il y ait des réunions entre ces trois parties. La décision de Ciudadanos est une surprise étant donné que, jusque-là, le parti centriste libéral refusait de soutenir Mariano Rajoy, lui reprochant les nombreux scandales de corruption ayant terni son mandat.
Mais l’impasse politique dans le pays peut expliquer cet assouplissement. Lors des élections de décembre, le Parti populaire de Mariano Rajoy est arrivé en tête mais n’a pas obtenu suffisamment de députés pour former seul un gouvernement. Après l’échec de sa première tentative de s’allier à Ciudadanos et aux socialistes, Mariano Rajoy a renoncé vendredi à tenter de former un nouveau gouvernement dans l’immédiat, laissant la voie ouverte aux socialistes et à la gauche radicale Podemos. Cette dernière a mis hier lundi la pression sur les socialistes espagnols avec qui il négocie pour former un gouvernement. Le roi Felipe VI doit entamer demain mercredi une deuxième ronde de discussions pour désigner un nouveau candidat à l’investiture.