Les deux journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet, impliqués dans une affaire de tentative d’extorsion de fonds du Maroc, ont de nouveau été déboutés par la justice française, qui a rejeté mardi leur demande d’annulation d’enregistrements particulièrement accablants.
C’est la chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris qui a rejeté la demande des avocats des deux journalistes français, accusés de chantage contre le roi du Maroc Mohammed VI. Les faits remontent au mois d’août 2015, lorsque les deux journalistes ont réclamé à un avocat du roi trois millions d’euros en échange de la non publication d’un livre critique sur le royaume.
C’est l’avocat marocain Hicham Naciri qui a lui-même enregistré ses échanges avec les deux journalistes, qui ont exigé les trois millions d’euros pour renoncer à publier leur livre critique. Les rencontres s’étaient déroulées fin août 2015 à Paris, et le dernier entretien entre l’avocat marocain et les deux journalistes français était le plus compromettant pour ces derniers.
La dernière rencontre a eu lieu dans un palace parisien. Les échanges étaient non seulement enregistrés, mais s’étaient déroulés sous la surveillance de la police française. Les policiers ont pris les deux journalistes en flagrant délit avec, dans les poches, un acompte de plusieurs milliers d’euros comme avance dans l’attente de la finalisation de la transaction.