La Commission européenne a annoncé mercredi, l’ouverture prochainement d’une enquête approfondie sur l’aide de l’Etat italien à l’aciérie Ilva, afin de déterminer si la subvention de 2 milliards d’euros (2,2 milliards de dollars) dont le sidérurgiste a bénéficié, est conforme ou non au droit de la concurrence.
Bien que déficitaire et très polluant, le site de Tarente est l’aciérie la plus importante sur le continent européen. La Commission européenne a affirmé avoir enregistré diverses plaintes contre les multiples aides débloquées par l’Etat italien pour le sauver de la faillite.
Bruxelles entend donc, préciser si ces aides « confèrent à l’entreprise un avantage indu dont ne bénéficient pas ses concurrents ». De l’avis de la Commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, « la meilleure garantie pour assurer un avenir durable à la production sidérurgique dans la région de Tarente est la vente des actifs d’Ilva à un acquéreur qui les mettra à niveau dans le respect des normes environnementales et en les exploitant à des fins productives ».
Les mesures prises en compte par l’enquête concerne l’aide de 2 milliards d’euros (2,2 milliards de dollars) octroyée au sidérurgiste par l’Etat italien, une somme qui comprend des garanties publiques sur des prêts et des dispositions légales conférant aux créanciers d’Ilva une priorité absolue de remboursement en cas de faillite et garantissant au sidérurgiste l’accès à des fonds saisis dans le cadre d’une procédure pénale en cours à l’encontre de ses actionnaires, en l’occurrence la famille Riva.