Le ministère marocain de l’Intérieur a annoncé lundi l’arrestation au Maroc d’un Belge d’origine marocaine « lié directement » aux auteurs des attentats de Paris, précisant que cet homme aurait combattu en Syrie dans les rangs du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, avant de rejoindre le groupe Etat islamique (EI).
Il pourrait s’agir de Jallil Attar, un proche de Chakib Akrouh, identifié la semaine dernière comme étant le kamikaze ayant activé sa ceinture d’explosifs lors de l’assaut de Saint-Denis. Célibataire, âgé d’au moins 30 ans, l’homme a été arrêté vendredi dans la ville de Mohammedia, près de Casablanca, au domicile de sa mère alors qu’il se trouvait seul.
Selon les premiers éléments de l’enquête en cours, il s’était rendu avec Chakib Akrouh en Syrie, où il s’est entraîné au maniement des armes et a établi des liens avec des commandants de l’Etat islamique, dont le cerveau des attaques terroristes dans la capitale française.
Attar aurait ensuite fui la Syrie en passant par la Turquie, l’Allemagne et les Pays-Bas avant de se rendre au Maroc. Son rôle dans les attentats de Paris n’a pas encore pu être établi.
Le Maroc a confirmé ces dernières semaines qu’il était un partenaire incontournable pour les pays européens dans leur lutte contre le terrorisme. Il y a deux mois, c’est un renseignement marocain qui avait contribué à mettre les enquêteurs français sur la piste du Belgo-Marocain Abdelhamid Abaaoud, présenté comme le cerveau des attentats du 13 novembre à Paris, une contribution qu’avait particulièrement appréciée la France. La collaboration du Maroc, sur le plan des renseignements et de la sécurité, avait également été sollicitée par la Belgique dans ses efforts pour traquer des suspects impliqués dans les attentats de Paris ou préparant de nouvelles attaques.