La communauté internationale a accueilli avec soulagement la signature, jeudi au Maroc, de l’accord de réconciliation entre les factions rivales en Libye, une avancée majeure imposée par la situation sécuritaire catastrophique dans laquelle est plongé le pays depuis près de cinq ans.
L’accord signé dans la ville balnéaire marocaine de Skhirat, prévoit entre autres l’arrêt des combats entre les deux gouvernements opposés et l’ouverture de négociations pour mettre en place des institutions politiques stables dans le pays. Cet accord de réconciliation signé in extremis par les deux gouvernements libyens, marque un nouveau tournant pour ce pays déchiré par près de cinq ans de guerre.
Placé sous l’égide de l’ONU, cet accord qualifié d’historique par les observateurs, est l’aboutissement d’un long processus de difficiles négociations dans lesquels les services marocains ont joué un important rôle de facilitateur.
L’accord prévoit la mise en place rapide d’un gouvernement d’union nationale et d’un conseil présidentiel. Ces résolutions politiques devraient marquer le début d’une période de transition qui pourrait durer jusqu’à deux ans et qui devra s’achever par des élections législatives.
Les deux parlements libyens ont décidé d’un commun accord la création d’un conseil présidentiel autour de Fayez El-Sarraj, un technocrate n’ayant de penchant pour aucune des deux assemblées libyennes qui se disputaient le pouvoir. Toutefois, pour assurer le bon fonctionnement de cette instance, les deux parties rivales ont décidé de placer à leurs côtés neufs députés qui appartiennent à la fois au parlement de Tobrouk et à celui du Congrès Général national de Tripoli.
Pour les spécialistes, cet accord constitue une avancée majeure, mais il demeure une première étape d’un long processus pour la mise en place d’un régime politique stable en Libye.
Les Nations Unies ont par ailleurs précisé que l’accord de réconciliation signé au Maroc reflète légitimement la majorité des libyens malgré l’absence remarqué de plusieurs parlementaires libyens. L’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, l’allemand Martin Kobler a ainsi affirmé que la porte restait grande ouverte pour tous ceux qui n’étaient pas présents à la signature de l’accord.
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